En ce cinquantième anniversaire des cégeps, une piste de réflexion nous est apparue: en 2018, pourquoi s’implique-t-on dans une organisation syndicale? Nous avons posé la question à différentes personnes œuvrant dans le milieu syndical. Nous vous présentons le premier texte de cette série d’articles.
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Ariane Robitaille, vice-présidente aux relations de travail
Professeure de mathématiques
Quand je pense à mon enfance, je pense à l’implication de mes parents dans différents dossiers, du combat très local pour empêcher la fermeture de mon école primaire de quartier jusqu’au référendum de 1980. C’est leur exemple que j’ai suivi quand j’ai été secouriste, marraine d’allaitement, membre du conseil d’administration de mon CPE ou secrétaire du conseil d’établissement de l’école où mes enfants allaient jadis. Si je suis membre d’une organisation, je participe à ses instances (oui, je vais à l’assemblée générale de ma caisse populaire…).
Pour moi, s’impliquer dans son milieu est naturel et je ne me demande pas pourquoi je le fais. Alors quand Ann a proposé à l’exécutif qu’on écrive un petit texte pour parler des raisons pour lesquelles nous avons décidé de porter notre implication syndicale une coche plus haut en devenant membre du comité exécutif, j’étais perplexe. Que pouvais-je bien dire ? J’ai alors pensé à cette phrase de John F. Kennedy qui, pour moi, dit à peu près tout: « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt que pouvez-vous faire pour votre pays ».
C’est facile de critiquer, de jouer les gérants d’estrade, et l’engagement actif semble tellement plus difficile, mais si nous voulons des organisations et une société qui nous ressemblent, s’impliquer dans les instances demeure la façon la plus simple et la plus efficace d’insuffler de réels changements. Alors pourquoi l’implication syndicale ? Très égoïstement, pour mieux connaître mon milieu de travail, pour y être bien, pour combattre ce que je perçois comme des injustices, mais surtout pour pouvoir être moi-même.
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